C1. Interprétation
Contenus d’apprentissage
C1.1
recourir au processus de lecture pour interpréter une variété de formes d’expression culturelles d’auteures et d’auteurs des Premières Nations, métis et inuits ou portant sur leurs cultures, traditions ou perspectives (p. ex., dans l’étape de prélecture, faire des recherches sur le Grand Nord avant de lire le roman Akuna-Aki, meneur de chiens de Gilles Dubois; visualiser le déroulement des événements du roman à l’aide de l’imagerie mentale).
- Quelle est ta position par rapport à la justesse de l’information traitée dans le roman Akuna-Aki, meneur de chiens de Gilles Dubois, qui se situe dans le Grand Nord canadien? Selon toi, l’auteur est-il fidèle à la réalité de cette région? De quelles nations les personnages du roman sont-ils originaires?
C1.2
relever, dans les textes à l’étude d’auteures et d’auteurs des Premières Nations, métis et inuits ou portant sur leurs cultures, traditions ou perspectives, l’information exprimée de façon explicite (p. ex., les renseignements présentés dans un article de presse) et implicite (p. ex., éléments descriptifs ou explicatifs qui suggèrent l’engagement).
- Dans un texte d’opinion valorisant l’apport de jeunes autochtones comme dans l’article de Raymond Desmarteau intitulé « De belles histoires de jeunes autochtones », quel a été le point tournant pour la jeune Judith Beaver?
- Quel autre jeune autochtone vous a touché par sa persévérance? Qu’a-t-il ou qu’a-t-elle accompli?
C1.3
établir un parallèle entre, d’une part, ses connaissances des cultures, des traditions ou des perspectives des Premières Nations, des Métis et des Inuits et, d’autre part, les thèmes des textes à l’étude (p. ex., comparaison entre l’alimentation des Inuits telle que présentée dans un roman comme Agaguk d’Yves Thériault et celle des Inuits d’aujourd’hui).
- Quelles comparaisons peut-on faire entre les traditions de la culture inuite, telles que décrites dans le roman Agaguk d’Yves Thériault et celles des Inuits d’aujourd’hui en ce qui concerne les habitudes alimentaires, l’identité, la chasse et la pêche? Explique l’importance des traditions pour les Inuits.
C1.4
comparer les référents culturels historiques des Premières Nations, des Métis et des Inuits présentés dans les œuvres à l’étude avec ceux de leur vie d’aujourd’hui pour se donner des repères culturels (p. ex., thèmes véhiculés dans une chanson).
- Comment les jeunes de la communauté anishinaabe du Lac Seul dans le Nord de l’Ontario font-ils valoir leur culture à travers l’initiative N’we Jinan? Pourquoi cette initiative connaît-elle tant de succès?
C1.5
interpréter un roman d’une auteure ou d’un auteur autochtone ou portant sur les cultures, les traditions ou les perspectives des Premières Nations, des Métis et des Inuits, en tenant compte, entre autres, des éléments suivants :
- l’enchaînement des péripéties de l’intrigue (p. ex., progression, rebondissements);
- les personnages (p. ex., traits physiques et psychologiques, motivation);
- l’évolution des personnages (p. ex., observation des attitudes et des réactions);
- les éléments permettant de créer un univers narratif (p. ex., descriptions réalistes, éléments fictifs);
- le point de vue de la narration (p. ex., narrateur témoin);
- les procédés narratifs (p. ex., ordre des péripéties, retour en arrière, discours rapporté direct et indirect).
- Quels procédés narratifs retrouve-t-on dans le roman Le vent en parle encore de Michel Jean? Pourquoi ce roman est-il si émouvant? Le personnage principal a-t-il des traits physiques particuliers? Lesquels?
C1.6
interpréter des récits ou des contes ou des bandes dessinées d’une auteure ou d’un auteur autochtone ou portant sur les cultures, les traditions ou les perspectives des Premières Nations, des Métis et des Inuits (p. ex., Louisbourg de Nadège Devaux; Une aventure au pays des Ouendats de Micheline Marchand; L’homme aux yeux de loup de Gilles Dubois; Étienne Brûlé – Le fils des Hurons, Tome 2 de Jean-Claude Larocque et Denis Sauvé), en tenant compte, entre autres, des éléments suivants :
- le schéma narratif;
- les personnages (p. ex., traits physiques et psychologiques, préoccupations, motivation);
- les éléments permettant de créer un univers narratif (p. ex., descriptions permettant de se situer dans le temps et le lieu; éléments permettant de créer un univers réaliste ou merveilleux);
- le point de vue de la narration (p. ex., narrateur témoin, narrateur participant);
- les procédés narratifs (p. ex., ordre des actions, retour en arrière, discours rapporté direct et indirect);
- les éléments linguistiques (p. ex., variété des phrases, figures de style);
- les éléments visuels dans la bande dessinée (p. ex., images, plans, angles, dessins).
- Dans la bande dessinée Tracer son chemin, quels trois messages clés le Docteur Stanley Vollant espère-t-il de transmettre aux jeunes? Quelles difficultés a-t-il rencontrées sur son trajet? Comment les a-t-il surmontées? Selon toi, une bande dessinée peut-elle encourager des jeunes à croire en leurs rêves et à bâtir leur avenir?
C1.7
interpréter des récits d’auteures ou d’auteurs des Premières Nations, métis et inuits (p. ex., récit de Sedna, de Lumiuk, de Kiviuq, de Tikta’Liktak, récit de la création du monde chez les Hurons-Wendat, récit métis des castors, récit du capteur de rêves) en tenant compte, entre autres, des éléments suivants :
- le contexte sociohistorique et culturel dans lequel s’inscrit le récit (p. ex., soutien aux coutumes; codes comportementaux; relation étroite avec la nature; croyance aux pouvoirs magiques des animaux; croyance aux pouvoirs des chamanes et des chamans de voyager en transe ou dans les rêves);
- le schéma narratif ou le développement du thème (p. ex., expériences, phénomènes et événements, dimension spirituelle);
- la progression de l’action (p. ex., succession des phénomènes naturels et surnaturels; dénouement);
- les valeurs transmises ou le message légué (p. ex., enrichir et éclaircir la descendance; divertissement);
- l’évolution des personnages et leur rôle dans la progression de l’action (p. ex., chamanes ou chamans, animaux, êtres surnaturels);
- les éléments permettant de créer un univers narratif (p. ex., situation temporelle, endroits; éléments du merveilleux permettant de créer un univers mythique);
- le point de vue de la narration (p. ex., narrateur omniscient, narrateur participant, narrateur témoin);
- les procédés narratifs (p. ex., ordre des actions; discours rapporté direct et indirect);
- le ton (p. ex., ton humoristique, révérencieux, revendicateur, familier, engageant).
- Lis un récit autochtone tiré du recueil de 44 histoires des Premières Nations et des Inuits du Canada de Marc Scott. Quelle est la progression de l’action? Quel type de narrateur retrouves-tu dans ce récit? Quelles valeurs y sont transmises?
C1.8
interpréter des poèmes à forme fixe (calligrammes ou épigrammes ou haïkus) d’auteures ou d’auteurs des Premières Nations, métis et inuits (p. ex., recueil de haïkus S’agripper aux fleurs regroupant des textes de trois auteures innues – Shan dak, Louve Mathieu et Louise Canapé) en tenant compte, entre autres, des éléments suivants :
- le développement du thème;
- la forme poétique (p. ex., caractéristiques des poèmes à forme fixe, versification);
- le champ lexical;
- l’univers poétique créé par les mots (p. ex., atmosphère, figures de style);
- les procédés poétiques et les éléments syntaxiques ou stylistiques (p. ex., images, répétitions);
- le rythme et les sonorités.
- Dans son poème La chasse, comment Vera Wabegijig utilise-t-elle la description des animaux pour capter l’intérêt de ses lecteurs? Quel autre animal ajouterais-tu pour inclure une autre strophe à son poème?
- Quel autre poète autochtone mettrais-tu en valeur si tu avais à choisir un poème de ton choix?
C1.9
interpréter des recettes (p. ex., recettes métisses traditionnelles – galettes métisses, beignets, crêpes au riz sauvage, fèves au lard, gibier sauvage tel que la perdrix rôtie, le caribou, l’ours ou le lièvre au four) ou des fiches techniques provenant des Premières Nations, des Métis ou des Inuits (p. ex., patrons de tricot Cowichan; plans de construction de meubles ou de raquettes en babiche; techniques de sculpture de la stéatite [pierres à savon]; modèle de construction d’un capteur de rêves), en tenant compte, entre autres, des éléments suivants :
- la structure du document (p. ex., description des parties d’un produit, mesures de sécurité, explication des pictogrammes);
- les données essentielles pour exécuter une tâche (p. ex., étapes à suivre pour la réparation d’un appareil ou l’entretien d’un ordinateur);
- le sens des mots et des expressions techniques;
- le recours à des stratégies pour trouver des renseignements : onglets, table des matières, index, bibliographie, notes en bas de page, lien entre le texte et les illustrations;
- l’utilisation de graphiques de tous genres et de récits explicatifs;
- la mise en page (p. ex., disposition du texte en colonnes, taille et police des caractères, utilisation de la couleur).
- Quelle est l’importance du doré pour les Ojibwés? Comment l’apprête-t-on?
- Quel est le meilleur moment de l’année pour préparer un repas d’anguilles?
- À quelles méthodes de conservation des aliments les Autochtones font-ils appel?
C1.10
interpréter des textes liés à la correspondance commerciale destinés principalement à un public autochtone ou portant sur les cultures, les traditions ou les perspectives des Premières Nations, des Métis et des Inuits (p. ex., expédition en traineau à chiens dans le Grand Nord; vente de vêtements d’inspiration inuite) en tenant compte, entre autres, des éléments suivants :
- le développement du sujet;
- la disposition du texte selon l’usage (p. ex., dans une lettre, une note de service, un courriel, une page de garde de télécopie);
- les éléments linguistiques qui révèlent le point de vue (p. ex., interpellation du destinataire, emploi de verbes qui expriment un jugement comme « je pense que »);
- les procédés descriptifs, explicatifs et argumentatifs (p. ex., reconstitution des faits, énumération, justification);
- les éléments visuels et les conventions d’écriture (p. ex., mise en page, formules usuelles).
- Comment la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral s’applique-t-elle aux Autochtones? En quoi son application est-elle différente pour la pêche commerciale, la pêche sportive, l’aquaculture ou la recherche scientifique?
- Comment la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition en Ontario protège-t-elle ces organismes? Est-ce qu’on y retrouve des dispositions particulières pour les Autochtones en Ontario?
C1.11
interpréter des textes d’opinion sur les cultures, les traditions ou les perspectives de Premières Nations, de Métis et d’Inuits (p. ex., article de blogue portant sur l’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées) en tenant compte, entre autres, des éléments suivants :
- la prise de position et les aspects traités;
- le point de vue (p. ex., ton objectif, subjectif, tendancieux);
- les procédés descriptifs et argumentatifs (p. ex., faits, statistiques, citations, témoignages);
- les mots et expressions servant à exprimer une opinion (p. ex., penser, croire, juger, prétendre, à leur avis, selon les experts);
- la qualité de la langue (p. ex., variété des tournures, utilisation de figures de style).
- Quelle a été la réaction des médias suite à la canonisation de Kateri Tekakwitha, la première femme autochtone à recevoir cet honneur de l’Église catholique? Pourquoi cette canonisation est-elle importante?
C1.12
interpréter des textes publicitaires ou des dépliants à caractère incitatif destinés principalement à un public autochtone ou provenant des Premières Nations, des Métis et des Inuits (p. ex., tourisme autochtone) en tenant compte, entre autres, des éléments suivants :
- les aspects du sujet et les renseignements clés;
- l’organisation du document (p. ex., regroupement de renseignements, intertitres);
- les procédés descriptifs, explicatifs et incitatifs (p. ex., témoignages, néologismes, slogans);
- les éléments linguistiques (p. ex., mode du verbe, termes mélioratifs, figures de style);
- les éléments visuels (p. ex., illustrations, couleur, éléments typographiques) et les conventions d’écriture (p. ex., interpellation, formules usuelles);
- le format et la mise en page (p. ex., proportion et disposition des illustrations et du texte).
- Quelle est l’importance pour les peuples autochtones du Site-de-la-Rivière-Pic, lieu historique national du Canada dans le Nord de l’Ontario? Qu’est-ce que les trouvailles archéologiques pourraient-elles révéler?
C1.13
interpréter des consignes destinées principalement à un public autochtone ou portant sur les cultures, les traditions ou les perspectives des Premières Nations, des Métis et des Inuits en tenant compte, entre autres, des éléments suivants :
- la précision dans les consignes;
- le format (p. ex., concision, tournures elliptiques, liste, tableau);
- la structure (p. ex., ordre des consignes);
- les procédés linguistiques (p. ex., mode impératif ou infinitif, termes précis, adjectifs, modificateurs);
- les éléments visuels et les conventions d’écriture (p. ex., couleur, illustrations, taille et police des caractères).
- Quelles sont les consignes de sécurité à respecter lors d’une activité en canot des voyageurs?
- Les participantes et participants à une cérémonie de sudation ne peuvent le faire en tant que touristes, mais doivent plutôt s’engager dans cette cérémonie spirituelle avec une intention spécifique. Quelles sont les consignes à suivre lorsqu’on prend part à ce rite selon une tradition autochtone particulière?