D1. Attitudes et comportements
Contenus d’apprentissage
Sécurité personnelle et prévention des blessures
D1.1
décrire les signes et les symptômes des commotions cérébrales, ainsi que les stratégies qui aident à s’en rétablir. [A1.2 Adaptation, 1.5 Identité]
- Enseignante ou enseignant : « Une commotion cérébrale est une blessure du cerveau qui modifie le fonctionnement du cerveau. Quels sont certains des symptômes associés aux commotions cérébrales? »
- Élève : « Les symptômes peuvent être physiques, comme des maux de tête, une fatigue accrue, des étourdissements et des nausées. Ils peuvent aussi inclure de la difficulté à se concentrer, des problèmes de mémoire ou des sentiments de tristesse et d’anxiété. Parfois, le sommeil est perturbé. Les signes et les symptômes peuvent apparaître immédiatement après une blessure ou mettre des heures ou des jours à se manifester. Ils peuvent être différents pour chacun. Un seul symptôme est suffisant pour soupçonner une commotion cérébrale. La majorité de gens qui souffrent d’une commotion cérébrale ne perd pas conscience. Si vous croyez possible que vous ou une autre personne ayez subi une commotion cérébrale, il est important d’arrêter l’activité, d’en parler à un adulte et de consulter un médecin ou un infirmier praticien tout de suite. »
- Enseignante ou enseignant : « Tous les conseils scolaires ont un protocole sur les commotions cérébrales qui comprend l’élaboration d’un “plan personnalisé et graduel pour le retour aux études et le retour aux activités physiques” sous supervision médicale. Reconnaissant que chaque commotion cérébrale est unique, que pouvez-vous faire pour aider votre cerveau à se remettre d’une commotion cérébrale? »
- Élève : « Il est important de laisser son cerveau se reposer après une commotion cérébrale. Le temps passé devant un écran, les travaux scolaires et l’activité physique devraient être réduits de manière significative. Le sommeil est important, il aide le cerveau à récupérer. Je dois suivre mon plan de retour aux études et aux activités physiques pour m’assurer que mon cerveau guérit et pour ne pas nuire à sa guérison. Par exemple, l’élève blessé ne devrait pas être mis dans une situation de contact physique ou qui présente un risque de chute. »
D1.2
décrire des comportements (p. ex., porter un casque protecteur; réfléchir avant d’agir; développer des techniques d’acceptation de soi, d’adaptation et de communication; éviter les situations qui pourraient mener à une bagarre; mettre sa ceinture de sécurité en auto; porter un gilet de sauvetage en canot; s’aventurer sur des pistes balisées avec un partenaire; ne pas plonger dans une piscine qui n’est pas profonde ou dont on ne connaît pas la profondeur; faire preuve de prudence lorsqu’on conduit des véhicules tout-terrain, des tracteurs, des embarcations et des motoneiges; connaître la salubrité des aliments lorsqu’on les prépare et que l’on cuisine; suivre les protocoles sur la chasse et le piégeage) qui peuvent réduire les risques de blessures ou de décès (p. ex., commotion cérébrale à la suite d’un sport de contact ou d’un accident; fracture; traumatisme médullaire; malaises mentaux, physiques, émotionnels ou sociaux liés à des problèmes de santé mentale ou de dépendance) dans diverses situations. [A1.2 Adaptation, 1.5 Identité, 1.6 Pensée]
- Enseignante ou enseignant : « Les blessures accidentelles sont l’une des principales causes de décès chez les enfants et les jeunes au Canada. Les coups répétitifs à la tête ou au corps qui ne sont pas pris en compte, que ce soit au cours d’une même joute ou de joutes qui ont lieu à quelques heures ou quelques jours d’intervalle, peuvent causer des lésions cérébrales catastrophiques et la mort (syndrome du second impact [SSI]), ou mener à un rétablissement prolongé lié au syndrome post-commotion cérébrale. Les adolescentes et les adolescents doivent être conscients des dangers potentiels associés aux activités comportant des risques plus élevés. Quelles peuvent être d’autres conséquences possibles de blessures à la moelle épinière ou à la tête? »
- Élève : « Les blessures à la moelle épinière peuvent entraîner une paralysie partielle ou totale. Les blessures graves à la tête peuvent causer des lésions du cerveau, qui peuvent entraîner une limitation des mouvements, des problèmes de vision, d’audition ou d’élocution, un déclin des fonctions cognitives ou sensorielles, et même la mort. »
Consommation de substances, dépendance et comportements associés
D1.3
décrire des signes précurseurs de l’usage problématique de substances diverses, y compris le cannabis, et des comportements associés (p. ex., isolement, changement dans le comportement et la personnalité, effets négatifs sur la santé mentale, rendement scolaire diminué) ainsi que des conséquences possibles de ces activités (p. ex., conséquences juridiques associées à l’usage du cannabis par des mineurs; comportements agressifs causés par la consommation d’alcool pouvant mener à l’agression sexuelle, à la violence à caractère sexiste et à la violence dans les relations intimes; problèmes financiers résultant de la pratique des jeux et des paris en ligne; attentes malsaines par rapport aux relations intimes résultant de l’exposition répétée à des représentations non réalistes du sexe en ligne; incapacité de prendre de saines décisions; facultés affaiblies; surdose résultant de l’usage problématique de médicaments sur ordonnance, incluant des analgésiques comme les opioïdes, ou de l’usage de drogues illégales; comportements autodestructeurs liés à des maladies mentales comme la dépression qui sont exacerbées par l’usage problématique de l’alcool et d’autres drogues; syndrome d’alcoolisation fœtale [SAF] causé par la consommation d’alcool par la mère pendant la grossesse).
Développement de la personne et santé sexuelle
D1.4
expliquer les facteurs qui influent sur les décisions relatives aux activités sexuelles (p. ex., valeurs personnelles et familiales; réflexions personnelles, y compris le choix réfléchi de remettre à plus tard toute relation sexuelle et d’établir des limites personnelles; curiosité; désir; accès à des informations crédibles et valides; pression des pairs; risque de contracter des infections transmises sexuellement et par le sang [ITSS] et de devenir parent; facteurs juridiques comme l’âge légal du consentement; rôle des médias; croyances religieuses; concept de soi, prise de conscience et acceptation de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle; préjugés associés aux handicaps physiques ou cognitifs; consommation d’alcool ou de drogues) tout en identifiant des sources fiables pour obtenir de l’information au sujet de sa santé sexuelle (p. ex., professionnel de la santé [médecin, infirmière, infirmier, praticienne ou praticien de la santé publique], parent ou autre adulte de confiance, membre de la famille, membre de sa communauté culturelle ou religieuse, enseignante ou enseignant, conseillère ou conseiller en orientation, site Web fiable, clinique communautaire, centre de jeunesse). [A1.1 Émotions, 1.2 Adaptation, 1.5 Identité]
- Enseignante ou enseignant : « Comment le fait de réfléchir à vos limites sexuelles personnelles et à vos objectifs dans la vie peut-il influer sur les décisions que vous pourriez prendre en matière de sexualité? »
- Élève : « Prendre le temps de réfléchir à mes valeurs et à mes limites sexuelles personnelles m’aidera à réagir et à prendre les bonnes décisions selon les situations. Je serai plus à même de faire face à une situation et de m’en tenir à ce que j’avais prévu. Je serai moins susceptible d’être pris au dépourvu et d’avoir à prendre une décision sans avoir réfléchi à toutes les options et conséquences possibles. »
- Enseignante ou enseignant : « Pourquoi est-il important d’obtenir de l’information auprès de sources fiables avant de prendre une décision concernant votre santé ou vos activités sexuelles? Pourquoi est-ce important pour tous les élèves, y compris celles et ceux qui ont une déficience physique ou cognitive? »
- Élèves : « Le fait de disposer de nombreux renseignements fiables m’aidera à prendre de meilleures décisions. Prendre le temps d’obtenir plus de renseignements me donne aussi plus de temps pour réfléchir. Les adolescents qui sont bien informés au sujet de la santé sexuelle et qui sont au courant des conséquences possibles du fait de devenir sexuellement actifs sont plus susceptibles d’utiliser les moyens de contraception dont ils ont besoin. » « Les adolescentes qui ont une déficience physique ou cognitive doivent, comme tout le monde, obtenir de l’information sur la santé sexuelle. Elles peuvent toutefois être confrontées à des enjeux spécifiques à leur situation, comme adapter les renseignements sur la santé sexuelle à leurs besoins particuliers, ou à des enjeux d’ordre plus général, comme le respect de la vie privée et l’image de soi. »
D1.5
décrire des facteurs qui peuvent aider les personnes de toute identité et de toute orientation à développer un concept de soi, y compris sur le plan de l’identité de genre (p. ex., homme, femme, transgenre, bispirituel), et de l’expression de genre et de l’orientation sexuelle (p. ex., asexuelle ou asexuel, gai, lesbienne, bisexuelle ou bisexuel, hétérosexuelle ou hétérosexuel, pansexuelle ou pansexuel). [A1.2 Adaptation, 1.5 Identité]
Note concernant l’enseignement et l’évaluation de ce contenu d’apprentissage
- Enseignante ou enseignant : « L’identité de genre fait référence au sens profond ou au sentiment d’appartenance de se sentir femme, homme, les deux, aucun ou autrement, selon où l’on se positionne sur le continuum de l’identité sexuelle. L’identité de genre et l’orientation sexuelle sont deux choses distinctes, et la première ne détermine en rien la deuxième. L’orientation sexuelle fait référence à l’attirance sexuelle envers les personnes du même sexe ou du sexe opposé. Il est important de traiter les gens de toute orientation sexuelle, identité de genre et expression de genre avec respect et bienveillance. L’expression de genre fait référence à la façon dont une personne exprime ou présente ouvertement son sexe, par ses comportements et par son apparence, comme ses choix vestimentaires, sa voix et son langage corporel, et le pronom qu’elle choisit d’utiliser en référence à elle-même. L’identité de genre, l’expression de genre et l’orientation sexuelle sont liées à la façon dont une personne se perçoit et à ses interactions avec les autres. Comprendre et accepter notre identité de genre et notre orientation sexuelle peut avoir de grandes répercussions sur notre concept de soi. Les jeunes peuvent se développer de façon positive si elles et ils assument leur identité de genre et leur orientation sexuelle et si cette identité et cette orientation sont respectées par eux-mêmes, leur famille et leur communauté. De quels types de soutien les gens ont-ils besoin pour comprendre leur identité de genre et leur orientation sexuelle? »
- Élève : « Il est important de pouvoir compter sur des modèles, par exemple des personnes du même âge ou de la même culture. Il faudrait aussi dépeindre toutes les identités de genre et toutes les orientations sexuelles de façon positive dans les médias, les publications et les manuels scolaires. Lorsque nous traitons les autres avec respect et bienveillance, nous offrons le soutien dont ils ont besoin. Le soutien de la famille, de l’école et de la collectivité est crucial. Du soutien additionnel peut être obtenu auprès d’adultes de confiance, d’organismes communautaires et de groupes de soutien scolaires, comme les alliances entre gais et hétérosexuels. »
- Enseignante ou enseignant : « Comment reconnaître et respecter le fait que nous sommes tous uniques afin que chacune et chacun puisse développer une image positive de soi? »
- Élève : « Toute personne mérite d’être traitée avec respect et sans discrimination, peu importe son orientation sexuelle, son identité de genre ou son expression de genre. On peut parler de nos différences et de ce qui fait que nous sommes uniques avec respect et écouter activement lorsque les autres partagent leurs expériences. On peut accepter qu’il nous arrive d’être en désaccord. Accepter le caractère unique de chaque personne peut être une façon de mieux nous accepter nous-mêmes. On peut traiter les autres avec dignité et avec le même degré de respect que l’on aimerait que l’on nous traite. Nous avons tous besoin d’amour et de soutien pour grandir et évoluer. L’école et les organismes communautaires peuvent offrir un soutien, au besoin. »