Le programme-cadre de langue des signes québécoise langue seconde du curriculum de l’Ontario est destiné aux écoles secondaires de langue française. À compter de septembre 2021, le cours de langue des signes québécoise langue seconde offert dans les écoles secondaires sera fondé sur les attentes et les contenus d’apprentissage énoncés dans ce programme-cadre.
Glossaire
Les définitions de ce glossaire sont spécifiques au contexte du programme-cadre Langue des signes québécoise (LSQ) langue seconde (2021) dans lequel ces termes sont utilisés.
A
Acculturation
Processus par lequel une personne ou un groupe de personnes faisant partie d’une minorité culturelle adoptent partiellement ou complètement des éléments provenant d’une culture étrangère, généralement majoritaire.
Acquisition d’une langue seconde
Acquisition d’une autre langue que celle maternelle. Au Canada par exemple, une personne dont la langue maternelle est le français ou une autre langue pourrait apprendre l’anglais comme langue seconde. Pour la majorité des francophones au Canada, la LSQ est une langue seconde. Cependant, pour un enfant Sourd dont les parents sont des locuteurs de la LSQ, la LSQ pourrait être la langue maternelle.
Appropriation culturelle
Utilisation, par une personne ou un groupe de personnes, d’éléments culturels appartenant à une autre culture, généralement minoritaire, d’une manière qui peut être jugée comme offensante, abusive ou inappropriée.
C
Choc culturel
Effet produit sur une personne prise au dépourvu lorsqu’elle est plongée dans une culture qui lui est étrangère.
Classificateur
Configuration manuelle qui représente une classe de noms qui partagent un ou plusieurs traits communs. Le classificateur a un sens générique, exprimant une propriété pouvant s’appliquer à un ensemble de référents. Par exemple, un classificateur peut être utilisé pour mettre l’accent sur certaines propriétés spécifiques de la classe « pomme », comme la forme ronde et la taille moyenne. Voir aussi Référent.
Communauté Sourde
Groupe de personnes qui vivent dans un endroit géographique particulier et partagent des valeurs communes liées à la langue des signes, ainsi qu’à l’éducation et à la culture Sourdes. Une communauté Sourde peut inclure des personnes qui ne sont pas elles-mêmes Sourdes et qui adhèrent aux mêmes valeurs.
Compétence culturelle
Capacité de comprendre une culture précise, en l’occurrence la culture Sourde, et de s’y adapter relativement, en élargissant son spectre d’interprétation et d’action. Adapté de : https://www.erudit.org/en/journals/mi/2009-v13-n4-mi3562/038582ar/
Compétence pragmatique
Connaissance que l’utilisateur a des principes selon lesquels les messages sont organisés, structurés, adaptés et utilisés pour la réalisation de fonctions communicatives. Adapté de : https://journals.openedition.org/rdlc/462
Compétence réceptive
Capacité de traiter et comprendre un message communiqué en langue des signes québécoise.
Comportement manuel
Tout comportement produit par les mains en fonction de critères précis et selon des règles identifiables.
Comportement non manuel
Tout comportement qui n’est pas produit par les mains, mais par un positionnement ou un mouvement de la tête, des épaules ou du corps ou par des expressions faciales, en particulier par les yeux, les sourcils, le nez, les joues ou la bouche.
D
Discours signé
Langage mis en action et assumé par le sujet signant.
Discrimination linguistique
Exclusion ou traitement injuste d’une personne fondés sur la langue qu’elle parle ou sur sa façon de parler. La discrimination linguistique revient à rejeter l’identité de l’autre.
E
Épellation digitale
Action d’épeler chacune des lettres d’un mot à l’aide de différentes configurations de la main dominante. Lorsque la signeure ou le signeur épelle, elle ou il articule avec la main dominante chacune des lettres du mot dans l’espace d’épellation. Voir aussi Espace d’épellation.
Espace d’épellation
Endroit où la signeure ou le signeur doit placer sa main lors de la production de signes qui correspondent aux lettres de l’alphabet – devant l’épaule à la hauteur de la poitrine. Voir aussi Épellation digitale.
Expression faciale
Catégorie de comportements non manuels produits par des mouvements des quatre parties du visage : les sourcils, le nez, la bouche et les joues.
H
Histoire des Sourdes et des Sourds
L’histoire de la communauté Sourde est intimement liée à l’histoire de la langue des signes et de l’éducation des Sourdes et des Sourds et représente un élément important de la culture Sourde. Elle retrace les combats et épreuves qui eurent lieu et ont encore lieu pour la reconnaissance et le respect de la langue des signes et montre la naissance de la culture et de l’identité Sourdes, de certaines de ses valeurs et de ses coutumes.
I
Iconicité
Caractéristique de certains signes qui ont une certaine ressemblance avec les référents auxquels ils renvoient. L’iconicité se retrouve dans toutes les langues, mais elle particulièrement bien représentée dans les langues signées.
Initialisation
Caractéristique d’un signe qui est créé de façon que la configuration manuelle corresponde à la première lettre d’un mot du français écrit ayant le même sens.
Interaction
Échange langagier entre deux personnes ou plus.
Interaction interculturelle
Échanges entre des personnes provenant de cultures différentes.
L
Laboratoire de littératie LSQ
Local aménagé pour analyser des signes, produire des signes devant la caméra, pratiquer la LSQ avec les autres, ou visionner de vidéos en LSQ.
Lexique
Ensemble des signes d’une langue. Le lexique se distingue du vocabulaire qui ne comprend que les signes disponibles à la signeure ou au signeur.
Lieu d’articulation
Endroit où on exécute un signe. Il peut s’agir de l’espace neutre, d’un endroit précis sur le corps de la signeure ou du signeur ou près de son corps, ou de l’espace d’épellation. Voir aussi Espace d’épellation.
Ligne de temps
Dans la plupart des sociétés occidentales, la personne est considérée comme avançant dans la vie, le passé étant derrière elle et le futur devant elle. Cette conception se reflète également en LSQ, langue dans laquelle on utilise la direction du mouvement vers l’arrière ou vers l’avant pour exprimer le passé ou le futur.
Localisation
Point ou région dans l’espace qu’on utilise pour référer à des personnes ou à des objets dans le discours. Ce lieu peut être utilisé en y exécutant un signe, en le pointant, en le regardant ou en orientant un signe dans sa direction.
M
Mains passives
Terme qui désigne la position des mains de la signeure ou du signeur lorsqu’elle ou lorsqu’il ne signe pas, mais est en position d’attention dans une interaction avec une autre signeure ou un autre signeur.
Malentendante ou malentendant
Personne dont la perte auditive s’étend de légère à profonde et dont le moyen habituel de communication est la parole. Il s’agit d’un terme à la fois médical et sociologique, pouvant désigner aussi une personne avec une surdité profonde qui ne s’identifie pas à la communauté Sourde.
Morphème
Unité linguistique minimale ayant une forme et un sens. Les mots ou les signes d’une langue sont constitués d’un ou de plusieurs morphèmes.
Morphème libre
Morphème qui est indécomposable, comme chat, livre, travail et qui peut fonctionner comme unité de sens indépendante, sans qu’on y ajoute un autre morphème.
Morphème lié
Morphème qui doit toujours être combiné à un autre morphème, et qui y ajoute un élément de sens.
Mouvement
Constituant structurel du signe qui représente une action de la main conforme à des règles spécifiques de la grammaire de la LSQ. Il y a plusieurs mouvements possibles, par exemple, le changement de lieu d’articulation, la flexion à la verticale ou à l’horizontale ou la motion de courbe ou neutre dans l’espace selon s’il s’agit d’un mot ou d’une phrase. Le mouvement signé d’une main ou de deux mains se déplaçant dans une direction précise dans l’espace ou sur le corps de la signeure ou du signeur comporte un point de départ et un point d’arrivée. Un mouvement peut comporter un lieu ou deux lieux d’articulation selon s’il s’agit d’un nom ou d’une phrase et peut être rapide ou lent, accéléré ou décéléré, relâché ou tenu, unique ou répété.
O
Objet placé dans l’espace
Procédé selon lequel la signeure ou le signeur utilise l’espace discursif pour indiquer, par exemple, le déplacement d’un point à l’autre d’un référent qui est un objet en utilisant un verbe à classificateur.
Oralisation
Reproduction avec la bouche, avec ou sans voix, d’éléments de la langue orale, qui est un résultat du contact avec le français. L’oralisation est fréquente en LSQ.
Orientation
Position de la main qui signe, qui peut faire face vers le bas, le haut, la droite, la gauche vers l’avant ou vers le corps de la signeure ou du signeur.
P
Paramètres
Ce terme désigne les cinq éléments de base de la LSQ : la configuration manuelle, le lieu d’articulation, le mouvement, l’orientation et le comportement non manuel. Les paramètres font partie de la phonologie, laquelle renvoie à l’étude de la manière dont les signes sont structurés et organisés. Par exemple, pour le signe signifiant « qui », la configuration manuelle est un X, le lieu d’articulation est sur le menton, l’orientation de la paume est vers la signeure ou le signeur, et le mouvement est un tapotement répété deux fois sur le menton.
Personnage placé dans l’espace
Procédé selon lequel la signeure ou le signeur utilise l’espace discursif, en tant que cadre temporel ou spatial, pour opposer dans son discours les personnages, les faits ou les événements qu’elle ou il situe sur sa gauche et ceux qu’elle ou il situe sur sa droite; ou encore lorsqu’après avoir abordé un thème, on utilise un signe qui signifie « mettre de côté » avant d’aborder un autre thème.
Personne devenue sourde
Terme à la fois médical et sociologique se rapportant à des individus dont la perte auditive est survenue plus tard dans la vie (et non à la petite enfance) et qui généralement ne s’identifient pas avec la communauté Sourde, mais plutôt avec la communauté des malentendants.
Perspective Sourde
Point de vue des membres de la communauté Sourde ancré dans leur expérience de vie, leur histoire, leur langue et qui leur confère une manière unique de percevoir le monde qui les entoure.
Pointés
Utilisation de l’index pour désigner un objet ou une personne en le plaçant dans l’espace.
Prédicat
Élément central de la phrase, autour duquel s’organise la fonction des autres éléments de l’énoncé. Dans la phrase, le prédicat est représenté par le groupe verbal, comme dans l’exemple : « Le chien ABOIE ».
R
Référent
Être ou objet associé à des loci spatiaux devant la signeure ou le signeur auquel renvoie un signe. Concrètement, la signeure ou le signeur produit d’abord le signe qui correspond à une chose ou à une personne (le référent), puis y pointe avec l’index pour y faire une référence pronominale; ou encore elle ou il oriente un verbe entre des loci pour l’accorder avec les référents. Voir aussi Utilisation de l’espace.
S
Signe
Unité porteuse de sens en langues des signes qui se distingue du geste. Le signe est constitué de plus petites unités linguistiques qu’il est possible de combiner selon des règles phonologiques strictes. Les signes se combinent entre eux selon la structure grammaticale de la langue signée à laquelle ils appartiennent.
Signe iconique
Signe pour lequel il est possible de percevoir une relation entre sa forme et celle de son référent. Voir aussi Iconicité.
Signe initialisé
Signe créé de sorte que la configuration manuelle corresponde à la première lettre d’un mot du français écrit ayant le même sens.
Sociolinguistique
Partie de la linguistique qui étudie les facteurs sociaux qui déterminent les différences dans la langue et dans son utilisation par les signeures ou les signeurs.
Sourde ou Sourd (avec majuscule)
Terme sociologique se rapportant aux individus qui sont médicalement sourds ou malentendants et qui s’identifient à la culture, à la société et à la langue des personnes Sourdes. Leur langue première est une langue des signes comme la langue des signes québécoise (LSQ).
Sourde ou sourd (avec minuscule)
Terme médical désignant les personnes ayant peu ou pas d’audition fonctionnelle. Il peut également être employé comme nom collectif (« les sourdes », « les sourds ») pour se référer aux personnes qui sont médicalement sourdes, mais qui ne s’identifient pas nécessairement avec la communauté Sourde. De plus, on appelle généralement « sourds » les enfants qui sont sourds puisqu’elles et ils ne sont pas encore intégrés à la culture Sourde. Si la langue des signes est la langue maternelle ou la langue première d’un groupe de personnes, qu’elles soient enfants ou adultes, on les appelle « Sourdes » ou « Sourds ».
Stratégie de compréhension
Moyens utilisés lors d’une activité qui mobilise les habiletés réceptives pour construire le sens d’un message ou d’un texte en LSQ. Par exemple, des indices identifiés dans le contexte général (linguistique et non linguistique) et les attentes relatives à ce contexte provoquées par le schéma pertinent sont utilisés pour construire une représentation du sens exprimé et une hypothèse sur l’intention communicative sous-jacente.
Stratégie de production
Mobilisation de ressources et recherche de l’équilibre entre des compétences différentes, en exploitant les points forts en minimisant les points faibles, afin d’assortir le potentiel disponible à la nature de la tâche. Ces stratégies sont de quatre types, soit la planification, l’exécution, l’évaluation et la remédiation.
T
Texte
Enregistrement ou communication en différé qui peuvent être préparés et reproduits. Le texte en LSQ s’apparente à l’écrit en langue orale.
Texte littéraire
Textes qui font partie de la littérature en LSQ, et qui peuvent appartenir à différents genres littéraires comme les contes ou les poèmes. Voir aussi Texte.
Topicalisation (thématisation)
Procédé syntaxique qui consiste à mettre en position initiale le thème (en anglais topic) dans l’exposé.
U
Utilisation de l’espace
Utilisation des gestes et des signes pour délimiter le cadre spatial ce qui aide à structurer le discours oral et, respectivement, le discours signé. En LSQ, les référents du discours sont généralement reproduits à échelle plus petite que la taille réelle des référents, ce qui permet de représenter l’étendue relative de la situation spatiale à décrire dans l’espace des signes.
V
Verbe descriptif
Verbe qui transmet de l’information sur une action ou un état et qui fait partie de la catégorie des verbes à classificateurs. Par exemple, un nom est d’abord signé avant un classificateur qui représente ou décrit le nom dans une phrase verbale. Plusieurs de ces verbes sont aussi connus comme « prédicats de classificateurs ».
Verbe directionnel
Verbe qui appartient à la catégorie des verbes qui décrivent des actions directionnelles, c’est-à-dire des actions dont le mouvement va de l’émetteur au récepteur. Quelques exemples de ces verbes sont « dire », « inviter », « appeler » ou « donner ».
A
Acculturation
Processus par lequel une personne ou un groupe de personnes faisant partie d’une minorité culturelle adoptent partiellement ou complètement des éléments provenant d’une culture étrangère, généralement majoritaire.
Acquisition d’une langue seconde
Acquisition d’une autre langue que celle maternelle. Au Canada par exemple, une personne dont la langue maternelle est le français ou une autre langue pourrait apprendre l’anglais comme langue seconde. Pour la majorité des francophones au Canada, la LSQ est une langue seconde. Cependant, pour un enfant Sourd dont les parents sont des locuteurs de la LSQ, la LSQ pourrait être la langue maternelle.
Appropriation culturelle
Utilisation, par une personne ou un groupe de personnes, d’éléments culturels appartenant à une autre culture, généralement minoritaire, d’une manière qui peut être jugée comme offensante, abusive ou inappropriée.
C
Choc culturel
Effet produit sur une personne prise au dépourvu lorsqu’elle est plongée dans une culture qui lui est étrangère.
Classificateur
Configuration manuelle qui représente une classe de noms qui partagent un ou plusieurs traits communs. Le classificateur a un sens générique, exprimant une propriété pouvant s’appliquer à un ensemble de référents. Par exemple, un classificateur peut être utilisé pour mettre l’accent sur certaines propriétés spécifiques de la classe « pomme », comme la forme ronde et la taille moyenne. Voir aussi Référent.
Communauté Sourde
Groupe de personnes qui vivent dans un endroit géographique particulier et partagent des valeurs communes liées à la langue des signes, ainsi qu’à l’éducation et à la culture Sourdes. Une communauté Sourde peut inclure des personnes qui ne sont pas elles-mêmes Sourdes et qui adhèrent aux mêmes valeurs.
Compétence culturelle
Capacité de comprendre une culture précise, en l’occurrence la culture Sourde, et de s’y adapter relativement, en élargissant son spectre d’interprétation et d’action. Adapté de : https://www.erudit.org/en/journals/mi/2009-v13-n4-mi3562/038582ar/
Compétence pragmatique
Connaissance que l’utilisateur a des principes selon lesquels les messages sont organisés, structurés, adaptés et utilisés pour la réalisation de fonctions communicatives. Adapté de : https://journals.openedition.org/rdlc/462
Compétence réceptive
Capacité de traiter et comprendre un message communiqué en langue des signes québécoise.
Comportement manuel
Tout comportement produit par les mains en fonction de critères précis et selon des règles identifiables.
Comportement non manuel
Tout comportement qui n’est pas produit par les mains, mais par un positionnement ou un mouvement de la tête, des épaules ou du corps ou par des expressions faciales, en particulier par les yeux, les sourcils, le nez, les joues ou la bouche.
D
Discours signé
Langage mis en action et assumé par le sujet signant.
Discrimination linguistique
Exclusion ou traitement injuste d’une personne fondés sur la langue qu’elle parle ou sur sa façon de parler. La discrimination linguistique revient à rejeter l’identité de l’autre.
E
Épellation digitale
Action d’épeler chacune des lettres d’un mot à l’aide de différentes configurations de la main dominante. Lorsque la signeure ou le signeur épelle, elle ou il articule avec la main dominante chacune des lettres du mot dans l’espace d’épellation. Voir aussi Espace d’épellation.
Espace d’épellation
Endroit où la signeure ou le signeur doit placer sa main lors de la production de signes qui correspondent aux lettres de l’alphabet – devant l’épaule à la hauteur de la poitrine. Voir aussi Épellation digitale.
Expression faciale
Catégorie de comportements non manuels produits par des mouvements des quatre parties du visage : les sourcils, le nez, la bouche et les joues.
H
Histoire des Sourdes et des Sourds
L’histoire de la communauté Sourde est intimement liée à l’histoire de la langue des signes et de l’éducation des Sourdes et des Sourds et représente un élément important de la culture Sourde. Elle retrace les combats et épreuves qui eurent lieu et ont encore lieu pour la reconnaissance et le respect de la langue des signes et montre la naissance de la culture et de l’identité Sourdes, de certaines de ses valeurs et de ses coutumes.
I
Iconicité
Caractéristique de certains signes qui ont une certaine ressemblance avec les référents auxquels ils renvoient. L’iconicité se retrouve dans toutes les langues, mais elle particulièrement bien représentée dans les langues signées.
Initialisation
Caractéristique d’un signe qui est créé de façon que la configuration manuelle corresponde à la première lettre d’un mot du français écrit ayant le même sens.
Interaction
Échange langagier entre deux personnes ou plus.
Interaction interculturelle
Échanges entre des personnes provenant de cultures différentes.
L
Laboratoire de littératie LSQ
Local aménagé pour analyser des signes, produire des signes devant la caméra, pratiquer la LSQ avec les autres, ou visionner de vidéos en LSQ.
Lexique
Ensemble des signes d’une langue. Le lexique se distingue du vocabulaire qui ne comprend que les signes disponibles à la signeure ou au signeur.
Lieu d’articulation
Endroit où on exécute un signe. Il peut s’agir de l’espace neutre, d’un endroit précis sur le corps de la signeure ou du signeur ou près de son corps, ou de l’espace d’épellation. Voir aussi Espace d’épellation.
Ligne de temps
Dans la plupart des sociétés occidentales, la personne est considérée comme avançant dans la vie, le passé étant derrière elle et le futur devant elle. Cette conception se reflète également en LSQ, langue dans laquelle on utilise la direction du mouvement vers l’arrière ou vers l’avant pour exprimer le passé ou le futur.
Localisation
Point ou région dans l’espace qu’on utilise pour référer à des personnes ou à des objets dans le discours. Ce lieu peut être utilisé en y exécutant un signe, en le pointant, en le regardant ou en orientant un signe dans sa direction.
M
Mains passives
Terme qui désigne la position des mains de la signeure ou du signeur lorsqu’elle ou lorsqu’il ne signe pas, mais est en position d’attention dans une interaction avec une autre signeure ou un autre signeur.
Malentendante ou malentendant
Personne dont la perte auditive s’étend de légère à profonde et dont le moyen habituel de communication est la parole. Il s’agit d’un terme à la fois médical et sociologique, pouvant désigner aussi une personne avec une surdité profonde qui ne s’identifie pas à la communauté Sourde.
Morphème
Unité linguistique minimale ayant une forme et un sens. Les mots ou les signes d’une langue sont constitués d’un ou de plusieurs morphèmes.
Morphème libre
Morphème qui est indécomposable, comme chat, livre, travail et qui peut fonctionner comme unité de sens indépendante, sans qu’on y ajoute un autre morphème.
Morphème lié
Morphème qui doit toujours être combiné à un autre morphème, et qui y ajoute un élément de sens.
Mouvement
Constituant structurel du signe qui représente une action de la main conforme à des règles spécifiques de la grammaire de la LSQ. Il y a plusieurs mouvements possibles, par exemple, le changement de lieu d’articulation, la flexion à la verticale ou à l’horizontale ou la motion de courbe ou neutre dans l’espace selon s’il s’agit d’un mot ou d’une phrase. Le mouvement signé d’une main ou de deux mains se déplaçant dans une direction précise dans l’espace ou sur le corps de la signeure ou du signeur comporte un point de départ et un point d’arrivée. Un mouvement peut comporter un lieu ou deux lieux d’articulation selon s’il s’agit d’un nom ou d’une phrase et peut être rapide ou lent, accéléré ou décéléré, relâché ou tenu, unique ou répété.
O
Objet placé dans l’espace
Procédé selon lequel la signeure ou le signeur utilise l’espace discursif pour indiquer, par exemple, le déplacement d’un point à l’autre d’un référent qui est un objet en utilisant un verbe à classificateur.
Oralisation
Reproduction avec la bouche, avec ou sans voix, d’éléments de la langue orale, qui est un résultat du contact avec le français. L’oralisation est fréquente en LSQ.
Orientation
Position de la main qui signe, qui peut faire face vers le bas, le haut, la droite, la gauche vers l’avant ou vers le corps de la signeure ou du signeur.
P
Paramètres
Ce terme désigne les cinq éléments de base de la LSQ : la configuration manuelle, le lieu d’articulation, le mouvement, l’orientation et le comportement non manuel. Les paramètres font partie de la phonologie, laquelle renvoie à l’étude de la manière dont les signes sont structurés et organisés. Par exemple, pour le signe signifiant « qui », la configuration manuelle est un X, le lieu d’articulation est sur le menton, l’orientation de la paume est vers la signeure ou le signeur, et le mouvement est un tapotement répété deux fois sur le menton.
Personnage placé dans l’espace
Procédé selon lequel la signeure ou le signeur utilise l’espace discursif, en tant que cadre temporel ou spatial, pour opposer dans son discours les personnages, les faits ou les événements qu’elle ou il situe sur sa gauche et ceux qu’elle ou il situe sur sa droite; ou encore lorsqu’après avoir abordé un thème, on utilise un signe qui signifie « mettre de côté » avant d’aborder un autre thème.
Personne devenue sourde
Terme à la fois médical et sociologique se rapportant à des individus dont la perte auditive est survenue plus tard dans la vie (et non à la petite enfance) et qui généralement ne s’identifient pas avec la communauté Sourde, mais plutôt avec la communauté des malentendants.
Perspective Sourde
Point de vue des membres de la communauté Sourde ancré dans leur expérience de vie, leur histoire, leur langue et qui leur confère une manière unique de percevoir le monde qui les entoure.
Pointés
Utilisation de l’index pour désigner un objet ou une personne en le plaçant dans l’espace.
Prédicat
Élément central de la phrase, autour duquel s’organise la fonction des autres éléments de l’énoncé. Dans la phrase, le prédicat est représenté par le groupe verbal, comme dans l’exemple : « Le chien ABOIE ».
R
Référent
Être ou objet associé à des loci spatiaux devant la signeure ou le signeur auquel renvoie un signe. Concrètement, la signeure ou le signeur produit d’abord le signe qui correspond à une chose ou à une personne (le référent), puis y pointe avec l’index pour y faire une référence pronominale; ou encore elle ou il oriente un verbe entre des loci pour l’accorder avec les référents. Voir aussi Utilisation de l’espace.
S
Signe
Unité porteuse de sens en langues des signes qui se distingue du geste. Le signe est constitué de plus petites unités linguistiques qu’il est possible de combiner selon des règles phonologiques strictes. Les signes se combinent entre eux selon la structure grammaticale de la langue signée à laquelle ils appartiennent.
Signe iconique
Signe pour lequel il est possible de percevoir une relation entre sa forme et celle de son référent. Voir aussi Iconicité.
Signe initialisé
Signe créé de sorte que la configuration manuelle corresponde à la première lettre d’un mot du français écrit ayant le même sens.
Sociolinguistique
Partie de la linguistique qui étudie les facteurs sociaux qui déterminent les différences dans la langue et dans son utilisation par les signeures ou les signeurs.
Sourde ou Sourd (avec majuscule)
Terme sociologique se rapportant aux individus qui sont médicalement sourds ou malentendants et qui s’identifient à la culture, à la société et à la langue des personnes Sourdes. Leur langue première est une langue des signes comme la langue des signes québécoise (LSQ).
Sourde ou sourd (avec minuscule)
Terme médical désignant les personnes ayant peu ou pas d’audition fonctionnelle. Il peut également être employé comme nom collectif (« les sourdes », « les sourds ») pour se référer aux personnes qui sont médicalement sourdes, mais qui ne s’identifient pas nécessairement avec la communauté Sourde. De plus, on appelle généralement « sourds » les enfants qui sont sourds puisqu’elles et ils ne sont pas encore intégrés à la culture Sourde. Si la langue des signes est la langue maternelle ou la langue première d’un groupe de personnes, qu’elles soient enfants ou adultes, on les appelle « Sourdes » ou « Sourds ».
Stratégie de compréhension
Moyens utilisés lors d’une activité qui mobilise les habiletés réceptives pour construire le sens d’un message ou d’un texte en LSQ. Par exemple, des indices identifiés dans le contexte général (linguistique et non linguistique) et les attentes relatives à ce contexte provoquées par le schéma pertinent sont utilisés pour construire une représentation du sens exprimé et une hypothèse sur l’intention communicative sous-jacente.
Stratégie de production
Mobilisation de ressources et recherche de l’équilibre entre des compétences différentes, en exploitant les points forts en minimisant les points faibles, afin d’assortir le potentiel disponible à la nature de la tâche. Ces stratégies sont de quatre types, soit la planification, l’exécution, l’évaluation et la remédiation.
T
Texte
Enregistrement ou communication en différé qui peuvent être préparés et reproduits. Le texte en LSQ s’apparente à l’écrit en langue orale.
Texte littéraire
Textes qui font partie de la littérature en LSQ, et qui peuvent appartenir à différents genres littéraires comme les contes ou les poèmes. Voir aussi Texte.
Topicalisation (thématisation)
Procédé syntaxique qui consiste à mettre en position initiale le thème (en anglais topic) dans l’exposé.
U
Utilisation de l’espace
Utilisation des gestes et des signes pour délimiter le cadre spatial ce qui aide à structurer le discours oral et, respectivement, le discours signé. En LSQ, les référents du discours sont généralement reproduits à échelle plus petite que la taille réelle des référents, ce qui permet de représenter l’étendue relative de la situation spatiale à décrire dans l’espace des signes.
V
Verbe descriptif
Verbe qui transmet de l’information sur une action ou un état et qui fait partie de la catégorie des verbes à classificateurs. Par exemple, un nom est d’abord signé avant un classificateur qui représente ou décrit le nom dans une phrase verbale. Plusieurs de ces verbes sont aussi connus comme « prédicats de classificateurs ».