Ce programme-cadre est destiné aux écoles de langue française. Il remplace Le curriculum de l’Ontario, 9e et 10e année – Études autochtones (1999) et Le curriculum de l’Ontario, 11e et 12e année – Études autochtones (2000). Tous les cours en études des Premières Nations, des Métis et des Inuits de la 9e à la 12e année se fondent maintenant sur les attentes et les contenus d’apprentissage énoncés dans cette édition révisée du programme-cadre.

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Études des Premières Nations, des Métis et des Inuits (2019)

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Considérations concernant la planification de ce programme-cadre

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Dans le contexte de l’approche culturelle de l’enseignement, l’enseignante ou l’enseignant a toute la latitude voulue pour recourir à diverses stratégies d’enseignement et d’apprentissage, dont quelques-unes sont présentées ci-après. Des renseignements supplémentaires concernant les stratégies d’enseignement et d’apprentissage sont aussi offerts à la rubrique Considérations concernant la planification du programme sous l’onglet Planification.

Les stratégies d’enseignement efficace

Dans le cadre du programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits, l’enseignement doit aider l’élève à développer les connaissances, les habiletés et les attitudes nécessaires pour satisfaire aux attentes du programme-cadre et réfléchir de façon critique sur des sujets d’actualité liés à l’art, à la littérature, et à d’autres formes d’expression culturelles; à l’histoire, à la politique, au droit et à la gouvernance; à la diversité culturelle et à l’identité culturelle; à l’environnement; et aux réalités des Autochtones à travers le monde. Dans ce programme-cadre, l’enseignement efficace motive l’élève et favorise l’acquisition d’attitudes positives comme la curiosité et l’ouverture d’esprit, le désir de réfléchir, de questionner, de discuter et de défendre ses opinions, en plus de lui faire prendre conscience de l’importance d’écouter, de lire et de communiquer clairement. Pour être efficace, l’enseignement doit être fondé sur la conviction que tous les élèves peuvent réussir et que les apprentissages réalisés en études des Premières Nations, des Métis et des Inuits sont utiles et importants pour tous les élèves.

Lors de la planification du programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits, le personnel enseignant doit aussi prendre en considération les facteurs énoncés ci-après. 

Les attitudes et les centres d’intérêt de l’élève

L’intérêt que l’élève porte aux études des Premières Nations, des Métis et des Inuits et son attitude à l’égard de cette matière peuvent influer de façon significative sur sa capacité à satisfaire aux attentes du programme-cadre. L’élève qui envisage ces matières comme un ensemble de connaissances déterminées d’avance sur certains sujets risque fort de s’interroger sur la pertinence de son apprentissage ou être incapable d’aborder ses enquêtes avec la curiosité et l’ouverture d’esprit qu’elles exigent. Il est donc important de donner à l’élève des occasions de reconnaître que le processus de recherche et d’enquête ne consiste pas à découvrir ce que d’autres ont déjà révélé ni uniquement à mettre à jour des connaissances, mais bien à construire sa compréhension de questions diverses et à se former une opinion sur ces questions. L’apprentissage devrait être perçu comme un processus à travers lequel chaque élève suit de près et considère avec lucidité le développement de ses connaissances, de sa compréhension et de ses habiletés.

Le programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits offre au personnel enseignant et aux élèves la possibilité de choisir leurs sujets d’enquête à partir de paramètres englobants. Ceci permet à l’enseignante ou à l’enseignant d’adapter les sujets selon les besoins et les champs d’intérêt de ses élèves, ainsi que de prendre en considération le contexte des communautés autochtones au niveau local, provincial, national et mondial. Il est important que le personnel enseignant planifie son programme ou ses unités d’apprentissage en gardant à l’esprit l’objectif à atteindre de manière à sélectionner des contenus pertinents et favoriser le développement des connaissances, de la compréhension et des habiletés dont l’élève a besoin pour atteindre cet objectif.

L’expertise et les protocoles autochtones

Le personnel enseignant peut donner l’occasion aux Aînées et aux Aînés, aux sénatrices et aux sénateurs métis, aux gardiennes et aux gardiens du savoir, aux survivantes et aux survivants des pensionnats indiens, aux survivantes et aux survivants intergénérationnels, et aux experts autochtones dans de domaines tels que l’histoire, l’environnement, la culture, la gouvernance et le droit de partager avec tous les élèves leurs expériences, leurs habilités, leurs savoirs et leur sagesse. Le personnel enseignant doit s’assurer que l’expertise des spécialistes de la communauté auxquels il fait appel ou qu’il invite dans les salles de classe est appropriée aux sujets enseignés, que les protocoles culturels et d’engagement sont respectés et que les membres de la communauté sont contactés de manière respectueuse et appropriée. Les écoles peuvent contacter les responsables de l’éducation autochtone de leur conseil scolaire ou les organisations autochtones locales pour de les aider à identifier des experts dans de domaines particuliers ainsi que les protocoles à suivre pour inviter ceux-ci dans les salles de classes.

Il est essentiel que les activités et le matériel d’apprentissage utilisés dans le cadre des cours d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits soient authentiques et justes, et qu’ils ne perpétuent aucune idée ou interprétation erronée sur les plans culturel et historique. Il importe que le personnel enseignant et les écoles choisissent des ressources qui font état de la nature distincte des histoires, des perspectives et des visions du monde des Premières Nations, des Métis et des Inuits, et ce, de façon authentique et respectueuse. Il importe également de sélectionner des ressources qui reflètent la diversité des communautés autochtones locales, de l’ensemble de la province et du pays. Les ressources qui conviennent le mieux à l’enseignement du programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits incluent des voix et des thèmes provenant des communautés autochtones, ou qui sont préparées en collaboration avec celles-ci. Les écoles peuvent communiquer avec le responsable de l’éducation autochtone de leur conseil scolaire pour obtenir de l’aide quant à l’évaluation et la sélection des ressources.

La place des événements et des questions d’actualité

L’étude d’événements et de questions d’actualité doit être intégrée aux apprentissages à réaliser pour satisfaire aux attentes du programme-cadre et non faire l’objet d’un traitement isolé. Cette intégration aidera l’élève à établir des liens entre son apprentissage en salle de classe et des développements à l’échelle locale, provinciale ou territoriale, pan-canadienne et mondiale. Examiner les questions d’actualité en lien avec les histoires, les cultures et les réalités des Autochtones aide l’élève à analyser des questions controversées, à reconnaître et comprendre divers points de vue, à se former des opinions éclairées et en stimulant son intérêt et sa curiosité, à développer une meilleure compréhension du monde qui l’entoure. L’intégration des questions d’actualité au programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits contribue à faire de ce document une ressource pertinente et vivante.

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Le programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits offre de nombreuses possibilités d’atteindre les objectifs tels qu’ils sont indiqués dans le document Préparons l'avenir dès aujourd'hui : La Politique d'éducation environnementale pour les écoles de l'OntarioLes concepts fondamentaux présentés dans le programme-cadre peuvent aussi fournir des liens avec l’éducation environnementale. Dans tous les cours du programme, les élèves peuvent être invités à explorer un large éventail de questions relatives à l’environnement. Dans le cours Expressions des cultures des Premières Nations, des Métis et des Inuits (NAC1O) par exemple, les élèves explorent les différentes façons dont les artistes des Premières Nations, métis et inuits analysent leur relation entre l’humanité et l’environnement, et la façon dont cette relation personnelle avec la terre se manifeste dans leurs œuvres. Dans le cours Premières Nations, Métis et Inuits au Canada (NAC2O), les élèves se penchent sur la façon dont les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits mettent en pratique l’intendance et la durabilité écologiques, et font des liens entre la protection environnementale et l’utilisation judicieuse des ressources. Dans le cours Français : Découvrir les voix contemporaines des Premières Nations, des Métis et des Inuits (NBF3U, NBF3C et NBF3E), les élèves sont amenés à explorer les nombreuses perspectives sur le rôle de l’humanité dans la nature, exprimées dans de textes oraux, écrits et médiatiques.

Des renseignements supplémentaires concernant l’éducation environnementale sont aussi offerts à la rubrique Apprentissage interdisciplinaire et intégré sous l’onglet Planification.

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Parmi les facteurs favorisant l’établissement de relations saines, notons les traits de caractère, les valeurs et les dispositions de l’esprit associés à une citoyenneté responsable. Ceux-ci sont décrits dans le cadre d’orientation en éducation à la citoyenneté. Plus particulièrement, les interactions personnelles positives prennent racine dans la compréhension des droits, des responsabilités, de la vérité, de l’équité et de la justice, dans la capacité à travailler en collaboration et coopération et dans le sentiment d’empathie et de respect pour les autres. Intégrée dans le programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits, l’éducation à la citoyenneté offre une multitude d’occasions de développer ces qualités, qui non seulement permettront à l’élève de devenir une personne responsable et une citoyenne ou citoyens actif, mais qui lui seront très utiles pour établir des relations saines, aussi bien en classe qu’à l’extérieur de celle-ci.

Un climat de coopération, de collaboration, de respect, d’inclusion et d’ouverture d’esprit est essentiel dans les cours du programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits, pour que l’élève réussisse à évaluer la complexité des enjeux, des événements et de l’actualité qui font l’objet de son enquête. De plus, en examinant les défis à partir de plusieurs perspectives, l’élève apprend à respecter les différences. Comprenant de mieux en mieux au fil de son analyse des événements et des enjeux du point de vue des Premières Nations, des Métis et des Inuits au Canada ou des Autochtones d’ailleurs dans le monde, l’élève devient de plus en plus empathique à leur réalité. Les attitudes et attributs résumés dans le cadre d’orientation en éducation à la citoyenneté constituent la fondation sur laquelle l’élève peut bâtir sa propre identité, pour savoir établir et entretenir des relations saines. L’élève peut aussi tirer parti de ces attributs pour soutenir et promouvoir des relations saines et respectueuses entre les personnes autochtones et non autochtones, par exemple par sa participation dans des groupes appuyant la réconciliation et la réciprocité.

Des renseignements supplémentaires concernant les relations saines sont aussi offerts à la rubrique Considérations concernant la planification du programme sous l’onglet Planification.

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L’enseignante ou l’enseignant peut faire découvrir à l’élève différentes perspectives sur la diversité en attirant l’attention sur la contribution des femmes, sur des communautés ethnoculturelles ou religieuses ainsi que sur les croyances et les pratiques des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits. C’est grâce à ces stratégies et approches que la diversité des élèves peut se retrouver dans le curriculum. Comme il est préconisé dans Une approche culturelle de l’enseignement pour l’appropriation de la culture dans les écoles de langue française – Cadre d’orientation et d’intervention (2009), les activités et le matériel d’apprentissage à l’appui du curriculum doivent refléter la diversité de la communauté francophone de l’Ontario et de la société ontarienne dans son ensemble. En outre, dans ses stratégies d’enseignement et d’évaluation des antécédents, l’enseignante ou l’enseignant doit tenir compte des champs d’intérêt, des aptitudes et des besoins d’apprentissage de tous les élèves.

Les interactions entre l’école et la communauté traduisent la diversité dans les communautés locales et la société dans son ensemble. Il faudrait envisager la possibilité d’adopter différentes stratégies de communication avec les parents et les citoyennes et citoyens de diverses origines afin de les faire participer à des activités scolaires comme des pièces de théâtre, des concerts, des projets de verdissement de la cour d’école et des rencontres avec des enseignantes et enseignants, ainsi qu’à des instances comme les conseils d’école et les comités de participation des parents. Par exemple, si des parents ne peuvent pas participer à une rencontre parce qu’ils travaillent, on pourrait encourager un membre de leur famille à les remplacer ou proposer de les rencontrer à un autre moment. L’élève peut aussi contribuer en invitant les membres de sa famille, qui ne connaissent peut-être pas bien le système scolaire de l’Ontario, à participer à des activités réunissant toute la communauté scolaire. Il faudra peut-être appliquer des stratégies particulières afin d’atteindre les parents d’élèves des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits ainsi que des communautés ethnoculturelles et de les encourager pour qu’ils se sentent à l’aise dans leurs interactions avec l’école.

Le principe de valorisation de l’inclusion s’inscrit dans la vision du programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits. C’est d’ailleurs dans cette optique que l’élève est amené à comprendre et à apprécier la diversité des peuples, des communautés et des nations des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Les attentes et les contenus d’apprentissage du programme-cadre offrent de nombreuses occasions à l’élève d’aller au-delà des stéréotypes et d’apprendre de quelles façons leurs croyances, leurs valeurs et leurs traditions sont reflétées dans leurs communautés. L’élève aura l’occasion de faire des recherches sur les injustices et les inégalités que vivent des individus des communautés des Premières Nations, métis et inuits, mais sans adopter la perspective de la victimisation; il s’agit plutôt d’examiner le rôle que jouent divers individus en tant qu’agentes et agents de changement et en tant que sources d’inspiration et modèles de citoyenneté active.

Les attentes et les contenus d’apprentissage du programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits offrent l’occasion aux enseignantes et enseignants de répondre à des questions importantes relatives à l’équité, à la lutte contre la discrimination et à l’inclusion. On y trouve, par exemple, des stratégies où l’on fournit aux élèves des renseignements sur le système des pensionnats indiens, les traités, ainsi que sur les perspectives, les cultures et les traditions des Premières Nations, des Métis et des Inuits et leurs contributions à la société canadienne.

Tout au long de ce parcours de réconciliation et de guérison, il est essentiel que les enseignantes et les enseignants créent un environnement qui favorise un sentiment d’appartenance à la collectivité. Un tel climat permettra aux élèves de réfléchir de façon critique aux les enjeux importants pour les Premières Nations, les Métis et les Inuits au Canada, d’établir des relations fondées sur la confiance et le respect, d’approfondir leur compréhension des droits inhérents des Premières Nations, des Métis et des Inuits, des relations, des traités, ainsi que de la culture, des langues et des perspectives autochtones.

Des renseignements supplémentaires concernant les droits de la personne, l’équité et l’éducation inclusive sont aussi offerts à la rubrique Considérations concernant la planification du programme sous l’onglet Planification.

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Le programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits présente de nombreuses occasions permettant à l’élève d’approfondir ses habiletés et connaissances en matière de littératie financière. Par exemple, l’élève pourrait être amené à se pencher sur des problèmes économiques particuliers auxquels font face les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits, ainsi que sur les stratégies financières que les organismes locaux ont mises en œuvre pour favoriser le développement de la communauté. L’élève peut donc être appelé à effectuer des recherches sur des aspects financiers d’accords entre les Premières Nations, les Métis et les Inuits et les gouvernements provinciaux et fédéral du Canada, ou encore sur des partenariats économiques entre les communautés autochtones et les entreprises. Ainsi, l’élève peut examiner la façon dont les individus, les communautés et les nations autochtones se sont adaptés aux tendances économiques locales, régionales, nationales et mondiales, mais aussi comment les Premières Nations, les Métis et Inuits ont eux-mêmes influencé ces tendances.

Des renseignements supplémentaires concernant la littératie financière sont aussi offerts à la rubrique Apprentissage interdisciplinaire et intégré sous l’onglet Planification.

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La littératie

La littératie est un outil essentiel qui englobe une grande variété d’habiletés connexes, notamment la pensée, l’expression et la réflexion. L’importance et la portée de la littératie dans les écoles de l’Ontario sont discutées en détail à la rubrique Apprentissage interdisciplinaire et intégré sous l’onglet Planification.

Bon nombre d’activités et de tâches du programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits appuient l’élève dans le développement de son habileté à penser, à s’exprimer et à réfléchir de manières spécifiques de la discipline étudiée. Parmi ces activités, notons la recherche, la discussion, l’écoute, le visionnement de produits média­tiques, la communication verbale et gestuelle, l’établissement de liens entre illustrations et texte, l’exploration des perspectives et des formes de savoir autochtones, le développe­ment d’une meilleure compréhension des expériences des individus des Premières Nations, métis et inuits, l’écoute respectueuse des récits oraux traditionnels, et le jeu de rôle. C’est ainsi que l’élève en arrive à produire du sens et à s’exprimer sous forme verbale ou sous forme d’activité physique, cette dernière étant particulièrement importante pour les élèves qui ont un style d’apprentissage kinesthésique. L’élève a recours au langage pour indiquer ses observations, décrire ses analyses critiques dans des contextes formels et informels et communiquer ses conclusions dans des présentations et des rapports, oralement, par écrit, à l’aide de diagrammes ou sous forme de documents multimédias. En études des Premières Nations, des Métis et des Inuits, il est nécessaire d’utiliser et de comprendre la terminologie spécialisée. L’élève est encouragé d’utiliser le vocabulaire avec soin et précision en vue d’une communication efficace.

La pensée critique et la littératie critique

La pensée critique est un processus qui consiste à examiner des idées ou des situations pour arriver à bien les comprendre, à en déterminer les implications ou les conséquences et à porter un jugement ou à éclairer une décision. La pensée critique fait appel à des habiletés diverses comme le questionnement, l’établissement de prévisions, l’analyse, la synthèse, l’étude des opinions, la détermination des valeurs et des problèmes, la détection des idées préconçues et des stéréotypes ainsi que la comparaison entre différentes possi­bilités.

En études des Premières Nations, des Métis et des Inuits, l’élève met à contribution ses habiletés en littératie critique pour analyser divers textes médiatiques, pour en déterminer le sens et pour décoder les messages sous-jacents. Ce faisant, l’élève peut relever les préjugés que renferment ces textes et leurs lacunes, c’est-à-dire, comment on en a déterminé le contenu, qui en a eu la responsabilité et qui sont les personnes ou les groupes dont on a omis les perspectives. L’élève est alors en mesure d’élaborer sa propre interprétation d’une problématique. Le personnel enseignant doit donc favoriser et multiplier les occa­sions permettant à l’élève de participer à des discussions critiques sur le contenu de la documentation qui lui est présentée, qu’il s’agisse d’émissions de télévision, de films, de pages Web, de messages publicitaires, de musique, de gestes, de textes oraux, d’œuvres visuelles, d’articles de presse, de récits, ou d’autres formes d’expression culturelles. Ce genre de discussion aide l’élève à comprendre comment les auteurs tentent de le joindre en tant que membre d’une communauté ou de la société en général. En effet, le langage et la communication, quels qu’ils soient, ne sont jamais neutres : ils servent à informer, divertir, persuader, émouvoir et manipuler.

L’habileté de métacognition permet à l’élève de penser de façon critique par une réflexion sur son propre processus de pensée. L’acquisition d’habiletés métacognitives s’est avérée une approche extrêmement efficace pour travailler les compétences réflexives en littératie et dans toutes les disciplines, ainsi que pour transmettre aux élèves les compétences né­cessaires pour gérer leur propre apprentissage. Lorsqu’ils réfléchissent à leurs forces et à leurs besoins, les élèves apprennent à plaider leur propre cause pour obtenir le soutien dont ils ont besoin afin d’atteindre leurs objectifs.

Dans le programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits, il est possible de développer les compétences métacognitives de nombreuses manières. Par exemple, en Français : Découvrir les voix contemporaines des Premières Nations, des Métis et des Inuits (NBF3U, NBF3C et NBF3E), les élèves sont amenés à cibler et à expliquer les stratégies qu’ils utilisent pour interpréter les textes et pour communiquer efficacement ce qu’ils ont appris. De façon plus générale, dans tous les cours du programme-cadre, les élèves réfléchissent sur les formes d’apprentissage autochtones et sur l’importance de cibler, de comprendre, d’utiliser et de reconnaître les habiletés et stratégies cognitives diverses sur le plan culturel. Les élèves apprennent que les différentes cultures acquièrent et communiquent leur savoir de différentes façons, et qu’ils se doivent d’être conscients que leur propre culture influence les habiletés et stratégies qu’ils appliquent à leur apprentissage.

Plus d’information sur la pensée critique et la littératie critique est offerte à la rubrique Apprentissage interdisciplinaire et intégré sous l’onglet Planification.

Les habiletés en matière de numératie

Certains cours du programme-cadre d’études des Premières Nations, des Métis et des Inuits permettent d’exercer et d’améliorer les compétences mathématiques. Par exemple, créer et réaliser des sondages permet de développer les habiletés des élèves en gestion des données. Aussi, l’élève pourrait aussi avoir l’occasion de calculer la superficie des territoires conclus dans divers traités. En outre, communiquer de façon claire et concise requiert l’utilisation de diagrammes, de graphiques et de tableaux. Il est également possible d’établir des liens entre le raisonnement mathématique et des activités comme l’utilisation de logiciels de dessin informatique pour produire des illustrations, interpréter des coordonnées de cartes, composer de la musique ou modifier une image numérique.

Plus d’information sur la numératie est offerte à la rubrique Apprentissage interdisciplinaire et intégré sous l’onglet Planification.