A3. Reconstruction des réalités autochtones
Contenus d’apprentissage
A3.1
évaluer, en se basant sur les formes d’expression culturelles à l’étude, l’importance de la lutte des individus, des groupes et des communautés des Premières Nations, métis et inuits au Canada pour se réapproprier leurs histoires et pour résister à l’oppression coloniale (p. ex., perspective eurocentriste de certains manuels scolaires ne tenant pas compte du savoir autochtone, du savoir holistique et du savoir local ancré dans une culture).
- Comment pourrions-nous utiliser les connaissances des Premières Nations, des Métis et des Inuits sur la Terre et ses ressources pour développer des pratiques écologiques locales? Quel serait l’effet de cette nouvelle approche inclusive sur la valorisation du savoir autochtone?
A3.2
discerner les ethnonymes corrects des Premières Nations, des Métis et des Inuits de ceux à éviter ou à proscrire que l’on trouve dans des formes d’expression culturelles de diverses périodes, dans différents contextes (p. ex., préférences personnelles; usage dans les lois fédérales et provinciales; langues des traités; préférences courantes de la nation visée; contextes local, national ou mondial).
- Pourquoi la question des ethnonymes est-elle particulièrement problématique pour les Premières Nations, les Métis et les Inuits au Canada?
- En quoi la connaissance de l’histoire des Autochtones t’aide-t-elle à reconnaître la nécessité d’employer les termes appropriés dans tes propres écrits?
- Qu’est-ce qui t’incite à penser que le terme « autochtone » représente plus fidèlement la vision du monde des Premières Nations, des Métis et des Inuits que des termes comme « indigène » ou « indien »?
A3.3
comparer les façons dont sont représentées ou sous-représentées la culture, la vision du monde et la diversité des Premières Nations, des Métis et des Inuits au Canada dans différentes formes d’expression culturelles historiques et contemporaines (p. ex., débuts de la colonisation de l’Amérique tels qu’ils sont décrits dans les manuels d’histoire; exclusion des Métis en tant que peuple autochtone du Canada jusqu’en 1982; rôle des Métis dans la création de la province du Manitoba [statut bilingue]).
- Quelle est la représentation des Inuits dans les manuels d’histoire des années 1950 et 1960 par rapport à celle que l’on trouve dans les manuels scolaires d’aujourd’hui? Qu’est-ce qui a changé? Qu’est-ce qui est resté intact?
- Qu’est-ce qui expliquerait l’absence marquée des Métis de l’Est du Canada dans les anciens manuels scolaires?
A3.4
déterminer, dans diverses formes d’expression culturelles contemporaines, l’exactitude ou la véracité de la représentation qui y est faite des pratiques et de la vie ancestrales et actuelles des Premières Nations, des Métis et des Inuits, tout en évaluant comment des représentations inexactes ou dépassées influent sur les attitudes sociétales (p. ex., expliquer comment certaines représentations véhiculées par les médias renforcent des stéréotypes sur des communautés autochtones; expliquer pourquoi avoir plus de journalistes autochtones dans les médias locaux et nationaux pourrait aider à mieux présenter la vie des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans le contexte social contemporain).
- Quel type de texte, littéraire, informatif ou médiatique, a eu le plus gros impact sur tes idées concernant les cultures des Premières Nations, des Métis et des Inuits?
- Quelles images ont été renforcées ou réfutées quant à la perception que les peuples autochtones sont des peuples du passé?
- Pourquoi un texte comme celui d’Alcide Giroux, My First Sixty Years Enjoying Nature as a Trapper, est-il si important pour la culture métisse?
A3.5
évaluer l’incidence sur la société des mesures prises pour affirmer la valeur symbolique de formes d’expression culturelles des Premières Nations, des Métis et des Inuits et pour contrer les perspectives colonialistes et les représentations inexactes ou dépassées (p. ex., objets d’art, habillements traditionnels; témoignages des survivantes et survivants des pensionnats indiens archivés par le gouvernement fédéral; sculptures inuites en serpentine ou en d’autres matériaux auxquelles sont souvent associés des récits autochtones).
- Comment des étiquettes comme « légende » et « mythe » accolées à des genres de textes des Premières Nations, des Métis et des Inuits peuvent-elles limiter la capacité des non-Autochtones à comprendre les systèmes de croyances des Autochtones et à leur accorder l’importance qu’ils méritent?
- À ton avis, pourquoi devrait-on conserver les témoignages des survivantes et survivants de pensionnats indiens?