A3. Reconstruction des réalités autochtones
Contenus d’apprentissage
A3.1
évaluer, en se basant sur les formes d’expression culturelles à l’étude, l’importance de la lutte des individus, des groupes et des communautés des Premières Nations, métis et inuits au Canada pour se réapproprier leurs histoires et de résister à l’oppression coloniale (p. ex., textes du XIXe siècle et du début du XXe siècle qui s’appuient sur des stéréotypes négatifs sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits et qui les perpétuent; romans graphiques contemporains d’auteures et d’auteurs des Premières Nations, métis et inuits qui s’opposent aux représentations coloniales).
- Plusieurs artistes, auteures et auteurs autochtones sont des porte-paroles du mouvement canadien Idle No More. Selon toi, quelle est la portée du message des personnes impliquées comme la poète slameuse innue Natasha Kanapé Fontaine et l’artiste multidisciplinaire et la militante innue Melissa Mollen Dupuis?
A3.2
discerner les appellations correctes des peuples des Premières Nations, des Métis et des Inuits des celles à éviter ou à proscrire que l’on trouve dans des formes d’expression culturelles de diverses périodes, dans différents contextes (p. ex., usage dans les lois fédérales et provinciales, langues des traités, forums internationaux, récits historiques, communications d’ordre personnel reflétant les choix individuels, textes traitant des communautés locales contemporaines).
- Pourquoi la question des ethnonymes est-elle particulièrement problématique pour les Premières Nations, les Métis et les Inuits au Canada?
- En quoi la connaissance de l’histoire des Autochtones t’aide-t-elle à reconnaître la nécessité d’employer les termes appropriés dans tes propres écrits? Quelle est ta réaction en entendant les termes : « Indien » au lieu d’« Autochtone », « Esquimau » au lieu d’« Inuit »?
A3.3
comparer les façons dont sont représentées ou sous-représentées la culture, la vision du monde et la diversité des Premières Nations, des Métis et des Inuits au Canada dans différentes formes d’expression culturelles historiques et contemporaines (p. ex., comparaison des représentations d’une communauté des Premières Nations, métisse ou inuite dans un documentaire récent à celles proposées dans un documentaire plus ancien, en observant, dans chaque cas, comment est reflétée la spécificité de chaque communauté; analyse des représentations des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans les textes d’auteures et d’auteurs contemporains comme Richard Wagamese ou Jean Sioui).
- Étant donné l’utilisation généralisée du terme « Indiens » au cours des siècles précédents pour désigner différents groupes autochtones en Amérique du Nord, quelles sont les stratégies auxquelles les historiennes et les historiens peuvent avoir recours pour faire ressortir la contribution de chaque nation autochtone à l’histoire du Canada?
- Selon toi, comment les médias autochtones et non autochtones reflètent-ils les intérêts politiques des Premières Nations, des Métis et des Inuits d’aujourd’hui? En quoi les représentations véhiculées par les médias autochtones diffèrent-elles de celles véhiculées par les médias non autochtones?
A3.4
déterminer, dans diverses formes d’expression culturelles contemporaines, l’exactitude ou la véracité de la représentation qui y est faite des pratiques et de la vie ancestrales et actuelles des Premières Nations, des Métis et des Inuits, tout en évaluant comment des représentations inexactes ou dépassées influent sur les attitudes sociétales.
- Dans quelle mesure les informations présentées dans ce texte sont-elles inexactes?
- Comment peut-on expliquer que certains textes reflètent des perspectives inexactes ou dépassées sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits, tant au niveau des individus que des communautés?
A3.5
évaluer l’incidence sur la société des mesures prises pour affirmer la valeur symbolique de formes d’expression culturelles des Premières Nations, des Métis et des Inuits et pour contrer les perspectives colonialistes et les représentations inexactes ou dépassées (p. ex., valeur symbolique d’objets d’art, de tenues et d’ornements traditionnels, de récits, de formes d’expression culturelles qui revêtent une importance fondamentale à l’égard de la vision du monde et de la spiritualité, et qui affirment la relation avec l’environnement naturel).
- Comment des étiquettes comme « légende », « mythe » ou « objet artisanal » accolées à des formes d’expression culturelles des Premières Nations, des Métis et des Inuits limitent-elles la capacité des non-Autochtones à comprendre les systèmes de croyances des Autochtones et à leur accorder l’importance qu’ils méritent?
- Que peut-on apprendre sur les croyances des Autochtones grâce aux campagnes visant le retour ou le rapatriement dans leurs communautés d’objets importants (p. ex., ballots de remèdes, ossements) conservés ou exposés dans des musées au Canada ou ailleurs dans le monde?
- Quelle peut être la portée du retour ou du rapatriement de tels objets (p. ex., retour des nombreux écrits d’Abraham Ulrikab à la communauté inuite du Labrador)?
- Comment explique-t-on le fait que certains objets culturels autochtones se retrouvent dans les musées et non dans les galeries d’art?
- Quelle est la différence entre un artéfact et une œuvre d’art?