B4. Communication orale préparée
Contenus d’apprentissage
B4.1
suivre les étapes du processus de communication orale – préparation, expression et réaction, pour faire des présentations orales portant sur les cultures, les traditions ou les perspectives des Premières Nations, des Métis et des Inuits, tout en respectant les conventions de communication de ces peuples (p. ex., préparation d’une présentation orale sur les récits inuits; invitation adressée à une personne qui comprend la nature de la purification et son but, et qui pourrait faire, selon sa tradition, une cérémonie de purification avec la classe).
B4.2
respecter les caractéristiques des textes par rapport aux traditions et aux cultures des Premières Nations, des Métis et des Inuits, lors d’une présentation orale (p. ex., certaines prières ou incantations des Premières Nations, des Métis ou des Inuits sont dans leur langue et n’ont pas été toujours traduites; obligation de ne jamais interrompre une prière d’ouverture ou une chanson d’une Aînée ou d’un Aîné).
B4.3
utiliser les éléments linguistiques appropriés d’ordre syntaxique, lexical, morphologique et prosodique de même que les éléments textuels pour assurer la qualité de ses présentations.
B4.4
exercer son esprit critique pour présenter des communications orales de manière appropriée selon le contexte des cultures, des traditions ou des perspectives des Premières Nations, des Métis et des Inuits (p. ex., tabac offert à une Aînée ou un Aîné avant de demander un service tel que répéter une présentation; absence de préjugés, d’affirmations gratuites ou du vocabulaire sexiste ou raciste dans ses communications).
B4.5
tenir compte des repères culturels des Premières Nations, des Métis et des Inuits ainsi que des valeurs du milieu local pour produire ses communications orales (p. ex., traditions des Métis du Manitoba qui pourraient différer légèrement de celles des Métis de l’Ontario).
B4.6
présenter une création théâtrale d’auteures ou d’auteurs autochtones ou portant sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits en prenant en compte, entre autres, les éléments suivants :
- le préambule pour situer l’auditoire (p. ex., temps et lieu de l’action; sommaire du schéma dramatique où s’insère la scène créée);
- l’action dramatique de la scène créée (p. ex., péripéties, dénouement);
- le choix de l’époque ou du contexte socioculturel;
- le choix du ton en fonction du sujet de l’action (p. ex., comique, sérieux, mélodramatique);
- le registre de langue selon les personnages et la situation;
- les didascalies et les indications techniques et scéniques;
- la mise en scène (p. ex., jeux et déplacements des personnages, décors);
- les costumes, les accessoires, les appuis sonores et visuels (p. ex., extraits musicaux, éclairage, bruitage).
- Comment, dans ta présentation de la production L’écho d’un peuple fier et métissé, as-tu souligné l’utilisation des éléments théâtraux pour mettre en valeur la culture métisse?
B4.7
présenter un vidéoreportage relatif à une question d’actualité portant sur les cultures, les traditions ou les perspectives des Premières Nations, des Métis et des Inuits, en tenant compte, entre autres, des éléments suivants :
- l’intérêt du sujet et le traitement des aspects en fonction des besoins en information des destinataires;
- la structure (p. ex., séquence de présentation des aspects traités en fonction de leur importance relative et des effets recherchés);
- les procédés descriptifs et explicatifs (p. ex., énumérations de faits, comparaisons, lien de cause à effet);
- les procédés linguistiques qui révèlent le point de vue (p. ex., phrases interrogatives, auxiliaires de modalité tels que falloir et devoir suivis d’un infinitif);
- les appuis sonores et visuels (p. ex., utilisation d’un support musical, recours à des éléments visuels pour présenter l’information);
- les techniques de communication des présentateurs, des personnes interviewées et des commentateurs.
- L’Office national du film (ONF) a réalisé plus de 700 productions sur les peuples des Premières Nations, des Métis et des Inuits dont des documentaires, des courts métrages de fiction et des films. Quels sont les sujets qui te paraissent les plus importants et pourquoi?
- Comment les entrevues présentées, entre autres, dans la série télévisée 8e feu ou par la Commission de vérité et réconciliation du Canada tiennent-elles compte des éléments proposés, tout en respectant les valeurs, les traditions et les perspectives des Premières Nations, des Métis et des Inuits?
B4.8
présenter une chronique ou un article de blogue portant sur les cultures, les traditions ou les perspectives des Premières Nations, des Métis et des Inuits ou rédigé par une auteure ou un auteur autochtone (p. ex., entrevue avec une survivante ou un survivant du système de pensionnats indiens; reportage sur une nouvelle stratégie pour contrer la violence faite aux femmes autochtones; article sur la prévalence des maladies chroniques chez les peuples autochtones), en tenant compte, entre autres, des éléments suivants :
- la présentation de l’objet de la chronique (p. ex., commentaires sur un événement récent);
- le choix d’une stratégie de communication (p. ex., recours à un média particulier) et des appuis techniques adéquats (p. ex., logiciel de présentation, schémas, illustrations);
- le recours à un ton et à un registre de langue appropriés (p. ex., humoristique, sarcastique, sérieux);
- la prosodie et les éléments extralinguistiques (p. ex., intonation adaptée au sujet, contact avec l’auditoire).
B4.9
participer à un débat ou une table ronde avec des Autochtones en prenant en compte, entre autres, les éléments suivants :
DANS LE CAS D’UN DÉBAT :
- le rôle des participantes et participants (p. ex., intervention de l’animatrice ou de l’animateur; rapport entre les participants);
- l’argumentation : arguments appuyés à l’aide de divers procédés (p. ex., témoignages d’experts, citations, statistiques);
- les types d’arguments (p. ex., argument d’autorité, appel à la raison);
- la structure et l’organisation des échanges (p. ex., durée des interventions, respect du minutage attribué, commentaire de clôture);
- les règles de la discussion structurée;
- le registre de langue et le ton appropriés (p. ex., vouvoiement, formules de politesse);
- l’application de stratégies d’écoute active (p. ex., reformulations, reprise de l’information à partir de la dernière idée émise, questions de clarification);
- les éléments prosodiques (p. ex., accent d’insistance, intonation, rythme, pauses).
DANS LE CAS D’UNE TABLE RONDE :
- le choix d’un thème à discuter (p. ex., comment faire valoir davantage les cultures des Premières Nations, des Métis et des Inuits au niveau de la salle de classe et de l’école);
- la documentation et la préparation adéquates pour soutenir la discussion, présenter des éléments nouveaux et répondre aux questions (p. ex., faits – le nombre d’élèves des Premières Nations, métis et inuits dans la classe, à l’école; références – le nom du centre d’amitié local qui pourrait appuyer l’initiative; citations, statistiques et autres données pertinentes sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits);
- le respect des règles propres à ce format de discussion (p. ex., conventions associées au bâton de parole; ordre de présentation – l’interlocutrice ou l’interlocuteur passe le bâton à la prochaine personne qui veut parler; durée de chaque présentation et de la période d’échanges);
- les stratégies d’écoute active pour maintenir une interaction soutenue entre les participantes et participants (p. ex., écoute attentive de la personne qui détient le bâton de parole; reprise de l’information à partir de la dernière idée émise, reformulation du propos entendu);
- l’utilisation de questions de clarification ou de prévision tout en respectant les conventions de communication des Premières Nations, des Métis et des Inuits (p. ex., Que voulez-vous dire par…? Pouvez-vous donner un exemple de…? Quelles seront les conséquences ou retombées de…?);
- le registre de langue, le ton et le vocabulaire appropriés;
- les éléments prosodiques (p. ex., accent d’insistance, intonation, rythme, pauses).
- Comment pourrions-nous utiliser les médias sociaux pour solliciter des commentaires en temps réel qui permettraient aux Autochtones et aux non-Autochtones de participer à un débat dans un climat engageant et sécurisant?
- Comment les stratégies d’écoute apprises lors d’un événement communautaire autochtone vont-elles t’aider à préparer un débat sur les besoins des Autochtones en milieu urbain?