Le présent contenu est tiré du curriculum officiel et fournit les renseignements les plus récents. Il est applicable à tous les programmes-cadres de la 1re à la 12e année. Le personnel enseignant doit tenir compte de ces renseignements pour orienter la mise en œuvre du programme-cadre et adapter l’environnement dans lequel il sera enseigné. 

Addto my notes

École de langue française

L’école de langue française a pour mandat de favoriser la réussite scolaire et l’épanouissement de tous les élèves qu’elle accueille. Elle soutient chez ses élèves le développement d’une identité personnelle, linguistique et culturelle forte mais empreinte d’ouverture à la diversité, de même qu’un sentiment d’appartenance à la francophonie ontarienne, canadienne et internationale. Un apprentissage de qualité se déroule dans un environnement qui soutient l’acquisition de la langue française et la construction identitaire francophone de l’élève. En effet, s’éveiller et s’ouvrir à la francophonie, prendre conscience de ses enjeux, identifier ses caractéristiques, s’y engager avec fierté et contribuer à la vitalité de ses institutions ajoutent de la valeur à l’apprentissage proposé.

À l’appui du mandat de l’école de langue française, la Politique d’aménagement linguistique de l’Ontario pour l’éducation en langue française (2004) définit la nature et la portée des interventions en aménagement linguistique ainsi que les résultats escomptés. Ces résultats sont de trois ordres :

  • Pour l’élève : capacité accrue à acquérir les compétences en communication orale afin de maximiser l’apprentissage et la construction identitaire.
  • Pour le personnel scolaire : capacité accrue à œuvrer en milieu minoritaire afin d’appuyer les apprentissages scolaires et le développement identitaire de chaque élève.
  • Pour les conseils scolaires : capacité accrue à maintenir et à augmenter l’effectif scolaire afin de contribuer à la vitalité des écoles de langue française et de la communauté francophone.

Pour parvenir à ces résultats, le personnel enseignant tient compte des attentes génériques suivantes dans la planification et l’évaluation des apprentissages :

  • L’élève utilise sa connaissance de la langue française et sa capacité de communiquer oralement en français pour interpréter de l’information, exprimer ses idées et interagir avec les autres.
  • L’élève manifeste son engagement pour la culture francophone en s’informant sur les référents culturels de la francophonie, en les faisant connaître, en en discutant et en les utilisant dans diverses situations.

Grâce à diverses interventions en aménagement linguistique destinées à créer un espace francophone respectueux du dynamisme et du pluralisme de la communauté et à contrer les effets négatifs de l’assimilation sur la réussite des élèves, l’école de langue française devient un milieu de bilinguisme additif qui permet aux élèves d’acquérir de solides compétences langagières en français, à l’oral et à l’écrit, ainsi qu’en anglais. De plus, elle invite les élèves de toutes origines linguistiques et culturelles à prendre conscience des avantages de maîtriser les deux langues officielles du Canada. Les élèves utilisent leur capacité à communiquer oralement en français pour apprendre à se connaître, à construire leur identité, à apprendre avec les autres et à faire état de leurs apprentissages. La politique d’aménagement linguistique de l’Ontario (PAL) compte cinq axes d’intervention dont deux ciblent la réussite scolaire et le développement de la personne.

Axe de l’apprentissage

Cet axe d’intervention porte sur l’appropriation des savoirs et le choix de carrière. Le curriculum de l’Ontario définit les compétences transférables que tous les élèves doivent acquérir pour s’épanouir comme francophones dans la vie et dans la société, par exemple, savoir communiquer oralement, savoir lire, savoir écrire, savoir chercher de l’information, savoir se servir de différentes formes de communication s’appuyant sur la technologie informatique et savoir exercer sa pensée critique. Garante de la réussite scolaire, l’acquisition de ces compétences de base se fait graduellement et en parallèle avec la découverte des champs d’intérêt et des talents individuels, ce qui amènera chaque élève à définir son rôle dans la société et à choisir son domaine d’activité professionnelle.

Axe de la construction identitaire

Cet axe d’intervention porte sur l’appropriation de la culture et le développement de l’identité. En approfondissant sa connaissance de la culture francophone, l’élève acquiert un ensemble de repères culturels qui lui permettent d’interpréter le monde et de découvrir les traits distinctifs et les manifestations de la francophonie sur le plan matériel, culturel et intellectuel. Chez l’élève, ce cheminement culturel vient encadrer sa construction identitaire qui s’opère en trois étapes : l’ouverture et le constat, où l’élève s’éveille au milieu environnant et à la réalité culturelle francophone, l’expérience, où l’élève prend contact de façon approfondie et plus active avec les contextes socioculturels et l’affirmation, où l’élève fait des choix déterminants pour s’engager et affirmer son identité.

Pour en savoir davantage au sujet de l’éducation en langue française en Ontario, consulter le site Web du ministère de l’Éducation.

Approche culturelle de l’enseignement

L’approche culturelle de l’enseignement préconise l’intégration de la culture francophone dans les pratiques pédagogiques et les pratiques d’évaluation afin de mettre l’élève en contact avec cette culture tout au long de ses études et lui permettre d’y participer activement et pleinement.

La mise en œuvre de l’approche culturelle de l’enseignement fait partie intégrante de la tâche assignée au personnel scolaire des écoles de langue française, en particulier au personnel enseignant, qui s’assure d’intégrer la culture francophone lors de la planification des apprentissages du curriculum de l’Ontario, de la maternelle et du jardin d’enfants à la 12e année. À ce titre, le personnel enseignant des écoles de langue française agit comme modèle, passeur et médiateur culturel auprès des élèves. Les programmes-cadres, par la nature et la dynamique de leurs composantes, fournissent de multiples possibilités de traitement des savoirs et des savoir-faire qui constituent autant de portes d’entrée sur la culture. Des référents de la culture francophone d’ici et d’ailleurs sont proposés aux élèves comme objets d’étude dans toutes les matières et disciplines du curriculum de langue française pour soutenir les apprentissages prescrits. L’intégration de ces référents culturels à l’enseignement aide l’élève à mieux comprendre son environnement naturel et social, proche ou étendu, à mieux se situer dans cet environnement et à valoriser le capital linguistique, culturel et cognitif rassemblé dans la salle de classe.

Les pratiques pédagogiques qui font aujourd’hui leurs preuves dans les salles de classe découlent d’une conception de l’éducation qui met l’accent sur l’élève, sur la reconnaissance de ses besoins particuliers, de son rythme et de ses préférences en matière d’apprentissage, sur les interactions et l’idée d’une construction sociale des savoirs, c’est-à-dire de savoirs qui se construisent avec et par les autres, ainsi que sur les processus cognitifs, notamment l’acquisition des habiletés langagières, de raisonnement et de pensée critique. Parmi les pratiques pédagogiques efficaces, on compte l’offre de choix qui donnent à l’élève la liberté d’explorer ses préférences en matière d’apprentissage, le travail en équipe, les groupes de discussion, l’apprentissage coopératif, l’enseignement par les pairs, le jeu de rôle, l’étude de cas, l’apprentissage par projet ou encore l’apprentissage par l’enquête. Le recours à ces pratiques permet la création d’un environnement pédagogique propice à l’actualisation linguistique et culturelle par le développement de la compétence langagière et la responsabilisation.

Les pratiques d’évaluation servent essentiellement à déterminer où en est l’élève à tout moment, de manière à pouvoir lui apporter le soutien nécessaire pour poursuivre son apprentissage. Le personnel enseignant procède à l’évaluation de toutes les attentes du programme-cadre prescrites pour l’année d’études ou le cours visé, y compris les deux attentes génériques, en se servant de la grille d’évaluation du rendement. Les attentes qui renferment des éléments sur la langue et la culture, des éléments du processus dynamique d’appropriation de la culture ou des référents culturels de la francophonie sont évaluées comme les autres attentes portant sur la matière à l’étude, à partir des quatre compétences de la grille d’évaluation du rendement.

L’appropriation par l’élève de la culture francophone va se manifester à travers une mobilisation de savoirs et de savoir-faire culturels qui, exprimés ou démontrés, rendent compte d’un savoir-être. Le personnel enseignant a donc besoin de recueillir un ensemble de données mettant en évidence ces trois types de savoir afin de poser un regard juste et global sur le processus dynamique d’appropriation de la culture chez l’élève.